Le Canada, outre ses métropoles comme Calgary, Toronto, Montréal ou Québec, est aussi (et surtout) réputé pour ses vastes étendues naturelles… Avec ses forêts, ses montagnes, ses rivières, le pays abrite une faune riche et diversifiée, que ce soit sur terre ou en mer. Pour beaucoup, la nature canadienne est ainsi synonyme d’émerveillement et d’aventure. Si vous choisissez de partir en voyage dans ce pays magnifique, voici un aperçu des 18 animaux sauvages les plus emblématiques que vous pourrez peut-être rencontrer…
L’ours polaire : le roi de l’Arctique
L’ours polaire est sans doute l’un des symboles les plus reconnus du Canada, surtout dans les régions arctiques. Avec son pelage blanc qui lui permet de se camoufler dans la neige, il est parfaitement adapté à son habitat glacial. Cet animal majestueux est souvent vu près de Churchill au Manitoba, surnommée la « capitale mondiale de l’ours polaire ». Bien qu’associé au Canada, il habite également d’autres régions arctiques, comme la Russie et la Norvège.
Les ours polaires sont des prédateurs redoutables, se nourrissant principalement de phoques. Leur survie dépend fortement de la banquise, qui malheureusement fond de plus en plus à cause du réchauffement climatique, affectant également leurs cycles de chasse et les poussant parfois à se rapprocher des zones habitées.
L’ours noir : un habitant commun des forêts
Partout au Canada, on peut rencontrer l’ours noir. Ce plantigrade, bien que moins imposant que l’ours polaire ou le grizzly, reste impressionnant par sa stature robuste. Il vit généralement dans les forêts épaisses et montagneuses où il trouve fruits, baies et petits animaux pour se sustenter.
Contrairement à l’ours polaire, l’ours noir hiberne pendant l’hiver. À l’approche de cette période, il accumule de grandes réserves de graisse pour survivre durant son sommeil prolongé.
Le Grizzly : la force brute des Rocheuses
Le grizzly est un autre membre remarquable de la famille des ours. On le trouve principalement dans l’Ouest canadien, notamment dans les montagnes Rocheuses (dans les parcs nationaux comme Banff ou Jasper notamment), en Colombie-Britannique et au Yukon. Ce puissant carnivore possède des griffes incroyablement longues qu’il utilise pour creuser et chasser.
Malgré leur réputation de bêtes féroces, les grizzlys ont une alimentation variée comprenant baies, poissons (comme le saumon), et petits mammifères. Ils jouent un rôle crucial dans l’écosystème en redistribuant les nutriments aux sols grâce à leurs habitudes alimentaires et leurs déjections.
L’orignal : le colosse des forêts boréales
L’orignal, aussi connu sous le nom d’élan, ou moose en anglais, est le plus grand cervidé du Canada. Ses bois imposants et sa taille massive le rendent facilement reconnaissable. On le retrouve majoritairement dans les forêts boréales et marécages de tout le pays, ainsi que dans certaines régions des États-Unis comme le Maine ou l’Alaska.
Ces herbivores se nourrissent principalement de feuilles, d’écorces et de plantes aquatiques. Les orignaux sont également de bons nageurs, capables de plonger sous l’eau pour arracher les plantes subaquatiques. Leur population est affectée par des maladies et le changement climatique, notamment en raison de la prolifération des tiques d’hiver.
Le wapiti : le symbole culturel
Le wapiti est un autre élégant représentant des cervidés canadiens. Aussi appelé elk en anglais, on le trouve dans les prairies ainsi que dans les zones forestières de l’ouest canadien. Les mâles sont particulièrement remarquables avec leurs grands bois ramifiés qu’ils utilisent lors des combats pour attirer les femelles durant la saison des amours.
Cet animal majestueux a une alimentation diversifiée, composée d’herbe, de feuillage et d’écorces. Le wapiti joue un rôle important dans la culture et les écosystèmes locaux, et il est souvent célébré dans les traditions et histoires autochtones.
Le caribou : le grand migrateur
Le caribou, ou renne comme on l’appelle en Europe, est célèbre pour ses migrations impressionnantes (de centaines de milliers d’individus !) et ses bois complexes. Ces animaux voyagent sur de longues distances entre leurs sites de reproduction et leurs zones d’hivernage. Au Canada, trois types principaux de caribous existent :
- celui des forêts,
- celui des toundras,
- et celui des montagnes.
Les caribous des forêts préfèrent les régions boisées, tandis que ceux des toundras habitent les plaines septentrionales. Tous deux se nourrissent de lichens, mousses, herbes et arbustes trouvés tout au long de leur parcours migratoire. Malheureusement, les populations de caribous forestiers sont en déclin en raison de la perte d’habitat et du changement climatique.
Le castor : l’architecte
On ne peut pas parler de la faune du Canada sans mentionner le castor ! Non seulement il représente un symbole national du Canada, mais il est aussi un ingénieur naturel étonnant. Avec ses dents robustes, il coupe arbres et branches pour construire des barrages extrêmement solides sur les cours d’eau. Ces structures modifient le paysage environnant et créent des habitats propices à une multitude d’espèces animales.
Les castors vivent en colonies et construisent des huttes au milieu de leurs étangs artificiels, offrant protection contre les prédateurs. Omnivores, ils mangent surtout de l’écorce, des feuilles et parfois des plantes aquatiques.
La loutre de rivière : l’agile nageuse
La loutre de rivière, présente dans de nombreux cours d’eau au Canada, est un mammifère semi-aquatique emblématique de la faune canadienne. Elle est réputée pour son agilité dans l’eau et ses comportements sociaux ludiques. La loutre se nourrit principalement de poissons, de crustacés et de petits invertébrés aquatiques, jouant un rôle clé dans l’équilibre des écosystèmes d’eau douce.
Les baleines : géants des océans
Les côtes Est et Ouest du Canada offrent l’opportunité incroyable d’observer de nombreuses espèces de baleine, telles que la baleine à bosse, la baleine bleue, la baleine de Minke et le béluga. Le béluga, en particulier, peuple les eaux froides de l’estuaire du Saint-Laurent et des régions arctiques. Ces cétacés géants parcourent les eaux froides de l’Atlantique et du Pacifique, fascinant les scientifiques et amateurs de nature.
Les baleines se nourrissent essentiellement de krill, de poisson et de plancton. Elles migrent chaque année vers des eaux plus chaudes pour se reproduire, avant de retourner dans les eaux canadiennes riches en nourriture.
Le bison : la force de la prairie
Autrefois menacé d’extinction, le bison est aujourd’hui un bel exemple de conservation réussie. Majoritairement trouvé dans les Prairies canadiennes et en Alberta, cet énorme bovidé était essentiel pour les peuples autochtones tant sur le plan spirituel que pratique. Il existe deux sous-espèces principales : le bison des plaines et le bison des bois, ce dernier étant principalement présent dans le nord de l’Alberta et les Territoires du Nord-Ouest.
Les bisons sont avant tout des herbivores, broutant sans cesse l’herbe des prairies. Grâce aux efforts de préservation, leurs populations ont repris vigueur, permettant ainsi le maintien de certaines prairies naturelles.
L’épaulard résident du sud : un prédateur intelligent
L’épaulard résident du sud, aussi appelé orque, est un cétacé emblématique des eaux côtières de la Colombie-Britannique. Contrairement à d’autres épaulards, ces groupes familiaux se distinguent par des habitudes sédentaires et une diète rigoureusement composée de saumon chinook.
Ils sont connus pour leur intelligence exceptionnelle, leur communication complexe et leurs comportements sociaux sophistiqués. Malheureusement, ces populations sont actuellement en danger en raison de la baisse des stocks de saumon et de la pollution marine.
Le loup gris : l’esprit de la forêt
Le loup gris, présent dans presque toutes les régions du Canada, représente le chef des carnivores à quatre pattes. Vivant en meute, cet animal social collabore étroitement avec ses congénères pour chasser et protéger son territoire. Principalement carnivore, il chasse cerfs, orignaux et autres ongulés.
Les loups jouent un rôle essentiel dans l’équilibre des écosystèmes, régulant les populations de proies et maintenant la santé générale des habitats. Ils représentent également un symbole de courage et de liberté dans diverses cultures autochtones, et leur hurlement est souvent considéré comme un appel mystique à la nature sauvage.
Le puma : furtivité et agilité
Le puma, parfois appelé couguar ou lion des montagnes, est l’un des grands félins solitaires résidant dans les forêts et les montagnes du Canada, principalement dans l’ouest. Doté d’une force et d’une agilité extraordinaires, il peut traquer ses proies avec une discrétion incomparable.
Approchant silencieusement, le puma attaque généralement de manière soudaine, se servant de ses puissantes pattes pour immobiliser sa proie. Peu visible à l’état sauvage, il préfère éviter le contact humain et reste principalement nocturne. Bien que les interactions avec les humains soient rares, les rencontres peuvent être dangereuses si l’animal se sent menacé.
Le renard : ruse et adaptation
Un habitué des contes, le renard roux est répandu partout au Canada, même dans les milieux urbains. Rusé et adaptable, ce canidé a réussi à coloniser une grande variété d’habitats, y compris les bois, les champs et même les banlieues des grandes villes canadiennes (on en a notamment observé à Toronto durant le confinement !). Le renard arctique, quant à lui, est un cousin adapté aux conditions rigoureuses du Nord canadien, avec son pelage épais qui change de couleur selon la saison.
Omnivore opportuniste, le renard fait son festin de petits mammifères, oiseaux, insectes et fouille souvent les poubelles pour trouver de la nourriture. Ses sens aiguisés et son caractère insaisissable en font un animal fascinant à observer.
Le harfang des neiges : sa majesté blanche
Aussi connu sous le nom de chouette harfang, le harfang des neiges capture l’imagination de nombreux Canadiens avec son plumage blanc immaculé et ses yeux dorés perçants. Cet oiseau de proie vit principalement dans les régions arctiques mais migre parfois vers des zones plus tempérées en hiver.
Sa principale alimentation est constituée de lemmings et autres petits rongeurs. En raison de son apparence frappante et de sa présence dans des régions difficiles d’accès, le harfang des neiges est souvent considéré comme un symbole de pureté et de mystère nordique. Il est aussi l’emblème aviaire du Québec.
Le lynx canadien : un chasseur silencieux
Le lynx canadien est un autre félin typique du Canada, bien adapté aux conditions hivernales grâce à ses larges pattes qui agissent comme des raquettes naturelles. On le trouve principalement dans les forêts boréales. Ce félin chasse principalement le lièvre d’Amérique, dont les populations fluctuent considérablement, influençant directement celles du lynx.
Le lynx est un chasseur silencieux et solitaire, connu pour sa discrétion et sa capacité à se fondre dans son environnement, ce qui en fait un animal difficile à observer dans la nature.
Le glouton : un survivant féroce
Le glouton, également appelé carcajou, est un autre carnivore emblématique du nord canadien. Bien qu’il soit de petite taille comparé à d’autres prédateurs, le glouton est extrêmement robuste et capable de chasser des proies beaucoup plus grandes que lui. Il est également charognard et n’hésite pas à affronter d’autres prédateurs pour récupérer leur butin.
Doté d’une force disproportionnée par rapport à sa taille, le carcajou est l’un des animaux les plus tenaces et agressifs du Canada. Il symbolise la résilience et la survie dans les conditions extrêmes des régions subarctiques et montagneuses.
La loutre de mer : le gardien des écosystèmes marins
La loutre de mer, principalement observée le long de la côte Pacifique, est un autre animal aquatique typique du Canada. Elle joue un rôle crucial dans l’équilibre des écosystèmes marins, en contrôlant les populations d’oursins, qui peuvent dévaster les forêts de kelp si elles ne sont pas régulées. La loutre de mer utilise souvent des outils, comme des pierres, pour casser les coquillages, un comportement rare chez les animaux non humains.
La loutre de mer a failli disparaître en raison de la chasse pour sa fourrure, mais grâce à des efforts de conservation, sa population se rétablit progressivement.